Rentrer dans un cocktail

Comment rentrer dans un cocktail sans invitation quand il en faut une ?
En ce moment plus que jamais c’est de plus en plus crucial de développer les bonnes stratégies de survie pour rentrer dans les cocktails sur invitation quand on n’en a pas.
Il mous est donc apparu qu’il devenait urgent (sinon trop tard) de proposer des conseils de spécialistes pour ne pas mourir d’inanition au portes de l’hiver (quoique finalement ça ne serait pas si grave).
Voici donc la restitution d’un workshop impromptu sur ce sujet avec un spécialiste avisé rencontré à la médiathèque Jacques Demy.

Problème:
Il fait froid, vous n’avez pas mangé, la nuit tombe (boum), et il est temps de remettre du carburant.
Dedans il fait chaud, on peut trouver l’ivresse avec de très bons vins, manger pour pas un rond des choses qui peuvent (de moins en moins) être super-bonnes et passer un bon moment avec des amis.
Vous avez sans doute de ces amis à l’intérieur mais ils n’ont sans doute pas trop insisté pour signaler la chose, ou alors ils vous ont dit « mais ça n’est que sur invitation… » l’air de dire « c’est pas pour les bouseux ».
Bref le moral est au plus bas, l’estomac dans les talons (pas cool pour marcher)
ALORS QUE FAIRE ?

– La solution la plus bestiale consiste à rentrer en courant en essayant de se fondre aussitôt dans la foule comme un morceau de beurre salé de Guérande fond dans la poêle.
« Efficace! » direz-vous; mais ça manque d’élégance. Quand on attaque ce registre attention, on perd tout sens de l’esthétique. A moins de passer au ralenti, en voletant, avec grâce, élégance, poésie…
A ne préconiser qu’aux plus légers.

– Une solution alternative consiste à passer à reculons genre moon walk, une stratégie qui peut se révéler payante sous certaines conditions (avoir les yeux derrière la tête, c’est plus pratique, avoir les pieds à l’envers, remonter le temps…)

– Discuter avec un VIP de tout et de rien au moment où il va entrer, l’air naturel et sans même un regard vers la sécurité. Une solution élégante certes, mais qui exige de trouver le (la) VIP, et si vous avez de la concurrence ça fait un peu désordre.

– Présenter une fausse carte de presse. Pour s’en procurer une vraie essayez de trouver une association qui fait des articles culturels sur la région.

– Le faux coup de téléphone : vous appelez dans la journée en vous présentant comme un artiste soi-disant connu, ou mieux son assistant(e). Attention, ne pas citer quelqu’un de trop connu, à moins de lui ressembler beaucoup ou de porter un masque de son visage (c’est mieux qu’un masque d’une autre partie). De préférence donc un artiste d’Europe de l’est, ce qui justifiera d’ailleurs votre accent anglais à couper au couteau.
Un peu compliqué certes, mais que ne ferait-on pas pour quelques petits fours et quelques verres?

– Porter un masque de Jean-Marc Ayrault, si ça prête à rire profitez-en pour vous rendre sympathique et rentrer, s’il vient de passer dites que vous étiez sorti(e) pisser dehors, enfin vous vous ferez peut-être jeter avec perte et fracas à moins que vous n’ayez eu recours entretemps à la solution 1.

Cette liste est exhaustive, mais comme nous sommes dans un espace participatif n’hésitez pas à relater vos expériences et solutions sur ce problème vital.
Vous comptez sur nous, nous comptons sur vous !