Créativité: Nantes toujours en tête

Samedi 22 février la ville de Nantes a encore montré ses capacités créatives en proposant un parcours très animé.

Tout d’abord une petite visite artistique s’imposait avec différentes installations d’art contemporain richement colorées. On aura remarqué rue de Strasbourg notamment une vitrine béante, peinte avec un goût indiscutable, évoquant l’idée de désordre du monde contemporain, de destruction inéluctable des sociétés post-modernes.
On aura pu contempler plus loin des sculptures molles et des accumulations d’objets sur la chaussée en référence à la société de consommation et de l’idée de plénitude; on pense à l’héritage de Arman. Ces gestes iconoclastes de jeunes artistes ont montré qu’il y a de réels talents à Nantes.

Sans compter un esprit extrêmement participatif, créateur de scénographies tellement surprenantes qu’on peut dire qu’ils ont « mis le feu » au centre ville.

Des jeux étaient proposés tout le long du circuit avec de gentils animateurs que l’on reconnaissait au code couleur bleu marine et noir de leur tenue. Tout avait été prévu pour la plus grande joie du public : jeu de balle au camp, courses poursuites, feu d’artifice tellement beau que les spectateurs en pleuraient d’émotion, et même, preuve d’une attention particulière, douche à haute pression pour se rafraîchir l’esprit.

Le soleil a même été de la partie en début d’après-midi, ce qui n’a pas gâché la bonne humeur du public. Les animations se sont prolongées jusqu’en début de soirée pour le plus grand plaisir des petits et des grands, puis une after dans les rues du centre a connu un franc succès.

Après les propositions touristiques des années passées qui dénotaient une légère baisse de fréquentation, Nantes centre du monde a encore une fois prouvé qu’il est possible d’intéresser les jeunes (et moins jeunes) générations à des jeux collectifs dans le monde réel, et qu’il n’y a pas que sur internet qu’il peut y avoir des contacts effectifs entre les membres du corps social.
Un grand bravo donc aux organisateurs, qui savent, malgré le côté turbulent et parfois trop joueur de certains invités, renouveler leur offre culturelle et touristique pour développer encore et toujours l’activité économique de la région et créer toujours plus d’emploi, notamment dans le secteur du nettoyage et de l’animation culturelle.

PS :
Info alternative :un article un autre article.
Des videos :
Que s’est-il vraiment passé samedi 22 février à Nantes

Trends so chic

Cet hiver est placé sous le signe Ethnic Hype. Pour les vernissages chics, les ballades en ville entre amis, et même pour faire ses courses Robert’To porte un ensemble sous le signe d’un mix au tempérament très urbain. Décryptage et mise en pratique.

La casquette NIOR , placée négligemment en biais, pour un air canaille à la mode apache: 450 €

L’ensemble foulard-chemise à carreaux-mocassins assortis CHRIST EN LA CROIX, pour un look bûcheron-romantique. Le foulard se porte obligatoirement délicatement enroulé autour du cou :  2600 €

Le blouson, chiné aux puces autour de Brick Lane (à l’est), aux marchés du Sunday Up Market ou du Spitafield Market, à porter flasque et tombant : de 0 (si vous le volez) à 50 €.

Le jean à l’air normal CARLA GUÈRE FIELD : 675 € dans toutes les bonnes boulangeries.

Glass Angel, un nouveau métier

Après les porte-drapeaux, porte-paroles, porte-flingues, un nouveau métier: porte-verre, ou « Glass Angel ». Ce nouveau métier vient combler heureusement un manque récurrent dans les vernissages et événements mondains. Explication.

Que ce soit pour sortir une cigarette, en rouler une, noter les coordonnées d’une nouvelle relation, faire provision de petits fours ou autres nécessités vitales on éprouve toujours une certaine gêne due à l’obligation de tenir son verre, à moins qu’on ne le pose quelque part, auquel cas on prend le risque de ne plus le revoir, ou qu’on jongle avec tout ça, auquel cas on s’expose à une perte de contrôle donc une chute du dit objet, et là c’est le drame ! pas chic, salissant, vous passez pour un alcoolique qui perd le contrôle.

Un vieil entrepreneur pas créatif et sans talent, Rémi Dubonvin, lui-même confronté à cette problématique, a eu l’idée de créer son entreprise en réponse à cette demande.
Une étude de marché très poussée a eu pour conclusion un argumentaire solidement ficelé,
« Un cocktail, un vernissage ou même un mariage ou un enterrement? faites bonne figure en vous faisant accompagner de votre Glass Angel. Discret mais efficace le Glass Angel vous tiendra patiemment et avec élégance votre verre, conjuguant praticité et soin de votre image de marque. Caution d’un certain chic il vous permettra de briller en société en toute liberté et ainsi de vous faire plus d’amis et plus d’affaires. »

Plusieurs formules sont proposées :

  • Formule « liberté » : essai gratuit d’une heure non renouvelable, puis règlement au tarif de 10€/heure.
  • Formule « fidélité » : vous êtes abonné(e), et si réservation 5 jours ouvrables avant vous choisissez votre Glass Angel dans le catalogue. 10h maximum dans le mois, abonnement 90€/mois. En option : « Classe + », la garantie élégance (supplément 5€/h).
  • Formule « Premium » : forfait 40h, si réservation 5 jours ouvrables avant vous choisissez votre Glass Angel dans le catalogue. Option : « Classe + » incluse. 240€ / mois pour 40h.
    Ces tarifs incluent le déplacement en zones de base, pour des zones géographiques éloignées demander le détail.

D’ores et déjà la formule fait un tabac, les Glass Angels interviennent sur 5 grandes villes dont la capitale du monde Nantes. Et le compte en banque de Rémi Dubonvin prend de l’embonpoint… et on ne lui souhaite pas de maigrir!

Une rentrée sociale agitée

Après la traditionnelle trève de Noël et du premier de l’an le climat social ne s’arrange pas.
Une manifestation impromptue s’est déroulée à Nantes, cours des 50 otages, mardi 7 janvier de 8h00 à 8h 3s pour dénoncer l’attitude je m’en foutiste du président Laroche; les attaques des différents partis qui ont défilé portent également sur sa piètre qualité en tant qu’artiste.
Notre cher président va rétablir la vérité sous peu et sur les grandes chaînes nationales lors d’une allocution télévisée à ses chers cons citoyens.
Il a d’ores et déjà annoncé la couleur : le responsable de cette manifestation va être activement recherché par les services de police et le ministère de l’intérieur mettra tout en œuvre pour mettre sous les verrous les complices de cette tentative de déstabilisation de la démocratie.

© robots : Jacques Dépont

Aide à la création : du nouveau

Cette information, déjà pressentie depuis quelques jours, vient de tomber sur les bureaux de la rédaction.

Devant la multiplication des artistes la société civile se doit de mobiliser toutes les énergies pour apporter une solution humaine.
Le rapporteur national a présenté hier au salon de l’agriculture devant la presse et les vaches médusées les grandes lignes du projet qui devraient révolutionner dans les années à venir les conditions de vie de nos amis les artistes.
Décryptage.

La Société de Protection des Artistes avait déjà pointé du doigt depuis quelques années le problème : trop d’aides, de subventions, de résidences, et ce dans un cadre peu structuré, au coup par coup.
L’administration est sur le point de conclure cet épais et douloureux dossier en proposant une solution simple et fédératrice.
Il s’agit de regrouper géographiquement tous les artistes, sur le principe des grands parcs d’attraction. Le site sera implanté à Notre-Dame-des-Landes, dans les espaces laissés vacants par l’aéroport.
Les zones de vie comme les zones de travail seront regroupées pour réaliser des économies d’échelles. Les résidences à l’international, coûteuses financièrement et environnementalement, seront remplacées par des résidences in situ dans des locaux spécialement aménagés pour la circonstance.

Mireille, 25 ans, diplômée des Beaux-Arts de Nantes, réagit violemment à cette annonce :
« C’est honteux de proposer de telles choses, le gouvernement exagère! Si l’on doit parquer les artistes de cette manière pourquoi pas tout le monde ? Bien sûr la situation géographique nous permettra de rayonner à l’internationale, mais là on ne nous demande même pas notre avis! »

Jérôme, 32 ans, artiste contemporain de renommée internationale, élargit le débat :
« Là je dis « arrêtez!« , qu’allons-nous devenir si les artistes sont remisés à l’écart de la vie quotidienne? Ils sont nécessaires à la société, ils apportent un grand réconfort à nos contemporains, rendent intelligents les gens, favorisent l’éveil à des valeurs hautement estimables chez les enfants et aident le troisième âge à mieux vivre un passage difficile », revendique avec ferveur cet ardent défenseur de la banane flambée, de la silver économie et du Canard WC.

Arthur, jeune entrepreneur
« C’est une très bonne idée, ça permettra de réduire la dette nationale et en plus ça limitera la pollution visuelle imposée par les 1% artistiques dans l’espace public, sans oublier que ce sera un grand pas en avant contre le tapage dans nos paisibles contrées puisque les musiciens pourront faire du bruit entre eux sans ennuyer les travailleurs qui travaillent plus, donc dorment moins, donc ont plus besoin d’un sommeil réparateur. Ceci permettra de relancer le dynamisme des entreprises et les performances à l’international de la France. »

Emilien, militant alteractiviste contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes
« Ne nous trompons pas, il s’agit là d’une manœuvre pour faire passer la pilule de l’aéroport; ceci pour redorer la blason des sociétés partenaires. Il s’agit de faire d’une pierre deux coups: améliorer leur image de marque et semer le trouble dans le camp des opposants au projet. Ne laissons pas aboutir cette démarche! »

Prochaine étape : approbation du Conseil Constitutionnel.

Le Concours !

Pour augmenter ma crédibilité (ça ne sera pas difficile) je recherche des bonnes critiques. C’est pourquoi je lance un grand concours dès ce jour.

Règlement du concours
– Les critiques devront être dithyrambiques, au minimum bassement flatteuses et totalement partiales.
– Elles devront faire référence à des concepts en vogue (territoire, porosité, etc…).
– Aucune critique ne sera admise, à moins que ça ne valorise l’artiste (ex : « cet homme est dangereux »).
– Les participants ne sont pas tenus de connaître l’œuvre de l’artiste, ce qui compte c’est l’a priori favorable.
– Les participants devront signer par leur nom ou pseudo habituels.
– Les participants devront dissimuler tout lien personnel avec l’artiste, à moins qu’ils ne soient eux-mêmes des notoriétés dans le monde de la culture.
– L’artiste se réserve le droit de rejeter toute critique qui lui déplaît.
– L’attribution des prix n’est pas clairement définie, mais ça pourra peut-être être l’occasion d’une bonne soirée de lancement du cercle des amis protecteurs de l’artiste.
– Durée du concours : on verra suivant divers facteurs, mais le plus tôt sera le mieux.
Les copies doivent être envoyées par mail page avec tact
Conseils aux participants :
– Chacun doit trouver son style : court et incisif, tonique et enthousiaste, long et compliqué, ennuyeux et soporifique, bassement flatteur, prétentieux, étalage de culture…
– Il est interdit de copier sur le voisin.
– Une petite invitation au bistrot augmente les chances d’être dans les nominés.
– Une petite invitation au restaurant (le soir c’est mieux, sinon ça fusille la sieste de l’après-midi)  augmente encore plus les chances d’être dans les nominés.
– Quelques mots sont (fortement) recommandés : talent, exceptionnel, majeur, novateur, post-moderne.
Et en vrac pour faire international (compréhension non exigée): workshop, investir, réinvestir, formes urbaines et architecturales, économiques et collaboratrices, culturelles et artistiques., green creativity, benchmark, transdisciplinarité, spill-over, pitche, pitcher, speed dating, co-construction, induire, le vivre-ensemble, cluster, territoire, mobilité urbaine, décloisonnement créatif, porosité, upperground, middleground, underground, morphologie urbaine, L’agglomération spatiale des industries culturelles, Gouvernance, Ecosystème pour la vie urbaine, Underconstructions, Observatoire bottom-up, Régénération créative, Economie des datas, Big Four, Living Lab, Economie territoriale de la connaissance, Prospective-action, Espace ouvert d’innovation de rupture, Manager sa créativité, Capabilité numérique, Big Data, Open data, Concept interactionniste, Slow Design, Precious food, Technologies de l’esprit, Dataviz, Empowerment, Restitution, openmind.

Rentrer dans un cocktail

Comment rentrer dans un cocktail sans invitation quand il en faut une ?
En ce moment plus que jamais c’est de plus en plus crucial de développer les bonnes stratégies de survie pour rentrer dans les cocktails sur invitation quand on n’en a pas.
Il mous est donc apparu qu’il devenait urgent (sinon trop tard) de proposer des conseils de spécialistes pour ne pas mourir d’inanition au portes de l’hiver (quoique finalement ça ne serait pas si grave).
Voici donc la restitution d’un workshop impromptu sur ce sujet avec un spécialiste avisé rencontré à la médiathèque Jacques Demy.

Problème:
Il fait froid, vous n’avez pas mangé, la nuit tombe (boum), et il est temps de remettre du carburant.
Dedans il fait chaud, on peut trouver l’ivresse avec de très bons vins, manger pour pas un rond des choses qui peuvent (de moins en moins) être super-bonnes et passer un bon moment avec des amis.
Vous avez sans doute de ces amis à l’intérieur mais ils n’ont sans doute pas trop insisté pour signaler la chose, ou alors ils vous ont dit « mais ça n’est que sur invitation… » l’air de dire « c’est pas pour les bouseux ».
Bref le moral est au plus bas, l’estomac dans les talons (pas cool pour marcher)
ALORS QUE FAIRE ?

– La solution la plus bestiale consiste à rentrer en courant en essayant de se fondre aussitôt dans la foule comme un morceau de beurre salé de Guérande fond dans la poêle.
« Efficace! » direz-vous; mais ça manque d’élégance. Quand on attaque ce registre attention, on perd tout sens de l’esthétique. A moins de passer au ralenti, en voletant, avec grâce, élégance, poésie…
A ne préconiser qu’aux plus légers.

– Une solution alternative consiste à passer à reculons genre moon walk, une stratégie qui peut se révéler payante sous certaines conditions (avoir les yeux derrière la tête, c’est plus pratique, avoir les pieds à l’envers, remonter le temps…)

– Discuter avec un VIP de tout et de rien au moment où il va entrer, l’air naturel et sans même un regard vers la sécurité. Une solution élégante certes, mais qui exige de trouver le (la) VIP, et si vous avez de la concurrence ça fait un peu désordre.

– Présenter une fausse carte de presse. Pour s’en procurer une vraie essayez de trouver une association qui fait des articles culturels sur la région.

– Le faux coup de téléphone : vous appelez dans la journée en vous présentant comme un artiste soi-disant connu, ou mieux son assistant(e). Attention, ne pas citer quelqu’un de trop connu, à moins de lui ressembler beaucoup ou de porter un masque de son visage (c’est mieux qu’un masque d’une autre partie). De préférence donc un artiste d’Europe de l’est, ce qui justifiera d’ailleurs votre accent anglais à couper au couteau.
Un peu compliqué certes, mais que ne ferait-on pas pour quelques petits fours et quelques verres?

– Porter un masque de Jean-Marc Ayrault, si ça prête à rire profitez-en pour vous rendre sympathique et rentrer, s’il vient de passer dites que vous étiez sorti(e) pisser dehors, enfin vous vous ferez peut-être jeter avec perte et fracas à moins que vous n’ayez eu recours entretemps à la solution 1.

Cette liste est exhaustive, mais comme nous sommes dans un espace participatif n’hésitez pas à relater vos expériences et solutions sur ce problème vital.
Vous comptez sur nous, nous comptons sur vous !

Projet

Projet en cours:
Déposer un dossier de demande de subventions à la DRAC. Ceci grâce aux bonnes critiques que j’ai eues sur mon site.
Merci à tous les contributeurs.
Il me reste à trouver ce qui doit être subventionné. Ceci quand je me sentirai en forme, et vu le mauvais temps qui revient ça ne va pas être évident.
Je vais jeter un œil du côté des dossiers de demandes de subvention sur le site de la DRAC Pays de la Loire. En cas d’échec, je me réserve d’aller  plus tard dans la région de http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Chatuzange-le-Goubet il y a des opportunités.
Me voici donc sur la page
http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Pays-de-la-Loire/Aides-et-demarches/Presentation/Subventions
En en-tête une image attire mon attention :
« Catalogue des subventions »
Cette proposition est fort alléchante. Je vais donc me mettre à table et sélectionner le menu qui me convient.
« Vous êtes musicien, écrivain, danseur, réalisateur, photographe, bibliothécaire, peintre, éditeur, membre d’une association culturelle, archéologue… ». Magnifique, je peux montrer des morceaux de musique, textes, photos, peintures.
Le reste est à voir.
Mais bon, ça va se faire.